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Argentine - 2 ème partie - De Mendoza à Humahuaca, avril 2023
Un stage de notre petit fils dans une université de Buenos Aires, nous donne l'envie de découvrir le nord de cet immense pays. Nous construisons notre parcours en fonction des 3 semaines de voyage , de la météo du mois d'avril (automne austral) et du budget. Nous retenons un organisateur (Charna Voyage) que nous avons utilisé plusieurs fois au cours de nos périples lointains et arrivons par itération à un parcours en voiture (4*4) pour les grands paysages de la Cordillère des Andes entre Mendoza et Salta complété par Buenos Aires et les chutes d'Iguazu avec un guide local.
La première partie est consacrée à Buenos Aires et Tigre.
la seconde partie décrit le périple sur la "routa 40" entre Mendoza et Humahuaca
La troisième partie présentera les fabuleuses chutes d'Iguazu.
L'Argentine est un très vaste pays ( plus de 4 fois la superficie de la France) et peuplée de 46 millions d'habitants. Elle s'étend à l'Est de la Cordillère des Andes sur 5200 km aux rives de l'océan Atlantique distant de 1400 km. Dans le sens Nord Sud, elle s'étire quasiment du tropique du Capricorne au climat subtropical, à la terre de Feu, face au continent antarctique et son monde glacé. Son point culminant est l'Aconcagua avec ses 6959m.
La seconde partie présente le parcours en 4*4 réalisé entre Mendoza et Salta. Nous avons suivi globalement la route 40 sur les 2900 km de cet itinéraire et le point le plus élevé est situé à 4200m . Certains tronçons sont non goudronnés et les stations services rares. L a circulation est rare et les téléphones mobiles sont hors réseau. La prudence s'impose.
Deuxième partie: De Mendoza à Humahuaca
premier jour: Mendoza
Mendoza est une ville de 115 000 habitants, 900 000 dans l'agglomération. C'est la capitale de la région de Mendoza, fondée en 1561, elle est réputée pour son vignoble.
Nous quittons Buenos Aires par l'aéroport Jorge Newberry situé sur le bord du Rio de la Plata en début d'après midi.
C'est aussi un aéroport international et nous partons sur la compagnie Aerolinas Argentinas. Depuis la passerelle, nous admirons les empennages peints de la compagnie JetSmart.
Décollage vers l'est, et survol du Rio de Plata et de l'agglomération de Buenos Aires. Le vol dure 2h pour environ 1000 km entre les deux villes. L'aéroport de El Plumerillo est situé au nord de la ville. Nous récuperons notre SUV Nissan 4*4 flambant neuf.
Notre hôtel est situé en centre ville, et après avoir diner dans un petit restaurant du quartier, nous partons explorer les rues voisines, bien animées. Attention de nuit, des fossés profonds pour arroser les arbres, sont des pièges pour les touristes que nous sommes.
La jeunesse locale profite de la température agréable de cette soirée. Nous atteignons le grand parc General San Martin et ses plans d'eau colorés et animés en musique.
Ce parc est très populaire et le spectacle garanti, nous y passons une bien agréable soirée, entre les jets d'eaux, les petites échoppes, les bars en plein air...Mais il est trop tard pour une visite approfondie de la ville.
2ème jour: Mendoza - Uspallata - Mendoza 260km
Notre premier petit déjeuner au sommet de l'hotel Mendoza offre une vue imprenable sur la ville et les sommets de la cordillère des Andes. Notre 4*4 est prêt pour une exploration autour de Mendoza. Mon application GPS de randonnée est bien utile pour ces parcours.
Après une sortie laborieuse de la ville en raison de travaux, nous atteignons la vallée du Rio Mendoza (route 7) , que nous remontons jusqu'aux thermes de Cacheuta.
Si le pont routier est rassurant, la passerelle vrillée et trouée permet de faire monter un peu l'adrénaline. Mais nous n'avons pas assez de temps pour passer plusieurs heures dans le parc thermal.
En bout de la passerelle, c'est grillade devant chaque boutique le long de la route (non goudronnée). Un peu tôt pour se laisser tenter.
L'Asado est une technique de grillade inclinée au dessus de la braise, ou la viande est cuite sur une croix comme ici sur une grille (parilla) comme ci dessus .
Nous atteignons ensuite le lac artificiel de Potrerillos et ses eaux turquoises. Le barrage (116m de haut) construit dans les années 2000 fournit plus de 60% de l'électricité de Mendoza située à 30 km. Le lac fait 12km de long.
De gros rochers rouges surplombent le lac, mais la région est aride en cette période automnale.
Sur le lac, la voile et le Kite-surf sont pratiqués et en amont, sur la rivière Mendoza, les adeptes du rafting s'amusent bien..
Le long de la route 7, un étrange filon de roches couleur or (formation rocas amarillas) en raison de sa teneur en soufre d'origine volcanique.
De l'autre coté de la route, l'érosion a aussi crée ces impressionnantes sculptures colorées. La végétation est piquante pour celui qui s'y frotte.
Arrivés à Uspalatta, nous trouvons une estancia pour tester les asados. Nous prenons ensuite la route 52, bordée d'arbres à la sortie de la ville, avant de se poursuivre par une piste en zone aride.
La piste est d'une qualité variable, mais nos yeux se portent sur la Cordillère au loin, et progressivement, le relief se fait plus marqué.
Nous voila au milieu de nulle part, route ponctué par les nids de poules et les vestiges de rares habitations.
Le monde minéral, changeant de couleurs et de formes des plissements.
Une plaque à Charles Darwin (1809-1882) naturaliste et paléontologue est passé par ici le 30 mars 1835 lors de son tour du monde. C'est l'occasion pour nous de découvrir nos premiers guanacos.
Nous arrivons au col de la Croix de Paramillo et entrons dans la réserve naturelle de Villavicencio. D'autres guanacos paissent une herbe rare et souvent piquante. Ce sont des camélidés sauvage contrairement au lama qui a été domestiqué par les incas. Il peut mesurer jusqu'à 2m de haut et peser jusqu'à 140kg. Ils sont farouches et fuient l'homme.
Le mirador del Balcon offre une vue imprenable sur les lacets du "Caracoles de Villavicencio " , l'escargot qui descend vers ce village.
Ce petit hameau est un ilot de verdure blotti au fond de son vallon dominé par les plateaux arides.
le montagne cesse brutalement et donc aussi les routes sinueuses. Le monument de Canota construit en 1935 et dont les deux murs symbolise le lieu ou le général San Martin, grand libérateur de l'Amérique du sud a divisé ses troupes en 1735 pour la traversée des Andes vers le Chili. Le lit de la rivière attend encore les premières pluies automnales.
Nous rentrons à Mendoza après ce périple andin de 280 km.
3ème jour: Mendoza - Rodeo - Villa Union - 570km
Ce matin, dernière vérification sur la carte de notre étape, la plus longue de ce périple.
Nous quittons Mendoza et sortons au nord de la ville. Le long d'une base aérienne, un Mirage III, vétéran de la guerre des Malouines attire mon regard. La rancœur reste grande car nous verrons des panneaux de ce genre le long de la route 40.
La route 40 traverse la pampa del Salado, une zone semi désertique et d'une morne platitude. La route est toute droite. Nous contournons sur San Juan déjà à 163 km de Mendoza. La route continue, aussi rectiligne. la végétation est rare et quelques maisons abandonnées ponctuent la route.
Nous faisons escale à Talacasto pour boire et grignoter du maïs soufflé. C'est la seule habitation le long de la route depuis la sortie de San Juan (à 56 km).
devant le "parador", le seul arbre offre un peu d'ombre pour se protéger d'un soleil intense. De jolies fleurs roses au ras du sol sont visitées par de grosses abeilles.
De petites tornades soulèvent le sable dans la plaine, la route 40 longe une ancienne voie ferrée sur 100km jusqu'à San José de Jachal.
La ligne a été abandonnée depuis de nombreuses années, les traverses se sont érodées.
la terre se craquèle et la végétation crée une barrière quasi infranchissable.
Nous arrivons à San José de Jachal. Ce n'est pas l'opulence et le contrôle technique des voitures ne semble pas la priorité.
Nous quittons la route 40 pour aller à Rodeo par la route 150. Finies les lignes droites interminables, ici, nous attaquons le relief.
la vallée du rio Jachal devient plus verte car de l'eau arrive du barrage de Cuesta del Viento, près de Rodeo.
La route traverse la quebrada Las Negras et la végétation se limite à quelques touffes d'épineux.
La route est bien goudronnée et un tunnel a été récemment percé car Rodeo attire du tourisme avec son lac.
Quelquefois, une petite chapelle disparait sous le bouteilles d'eau, mais nous n'avons pas eu l'explication.
la route offre de belles vues sur les montagnes environnantes aux couleurs changeantes.
La vallée du Rio Jachal débouche sur le mirador du lac de Cuesta del Vento.
les montagnes environnantes ont été soumises à une forte érosion pour sculpter de telles formes.
les eaux turquoises du lac s'étalent sur 5km et offrent un terrain de jeu aux kitesurfeurs.
La route vers Rodeo reste toujours aussi spectaculaire.
Le falaises ont pris une magnifique couleur brique rose. et la végétation retrouve sa couleur verte.
A Rodeo Iglesia, nous faisons une halte à la chapelle santa Lucia, ornée par les couleurs d'automne.
L'intérieur est sobre, et bien entretenu. Nous redescendons vers San José de Jachal puis, nous prenons la route 49, une petite route montagneuse.
Nous passons à La Cauquenes et la Cienaga. dominées par ces rochers.
Le franchissement d'un col et la vue devient époustouflante au mirador de Cuesta de Huaco. Palette de verts, de roses, de rouge, d'ocre.....
ce dromadaire couché est le Sillon del Gigantes à coté de Huaco. Et nous retrouvons les rectitudes de la Route 40. A perte de vue.
Vers Santa Clara, les reliefs rouges se rapprochent ainsi que les sommets enneigés de la Cordillère. Un gué permet de traverser un ruisseau alimenté par un orage.
Dernière zone montagneuse à franchir entre Santa Clara et Villa Union. Encore un décor fabuleux dans la chaude lumière de fin d'après midi.
Villa Union est en vue. Une sacré journée dans ce monde mineral.
L'hôtel Pierra Negras à Villa Union est bien confortable pour nos deux nuits dans ce décor.
3ème jour: Villa Union - Parcs de Talampaya et Ischigalasto - Villa Union - 280 km
La ville de Villa Union est dans la province de La Rioja située dans une large vallée à 1250m d'altitude. Elle compte environ 5 000 habitants.
Ce matin, l'éclairage rasant des premiers rayons de soleil donnent du relief aux collines rouges de Banda Florida. Devant l'hôtel, la végétation offre un échantillon de plantes locales : ci dessus un épineux au nom barbare de Prosopis Strombulifera.
Les cactus cierges, présents dans toutes la Cordillère, les figuiers de Barbarie, un Tricocereus hérissé de piquants. Un palmier apporte une belle géometrie verte
Nous partons vers le sud est par une route toute droite sur laquelle on peut rencontre des nandous d'Amérique. Après une soixantaine de km nous arrivons au parc national de Talampaya, déclaré patrimoine mondial de l'humanité. Il couvre une superficie de 2150 km².
Le comité d'accueil nous attend. Nous avions pris nos billets la veille par internet pour bénéficier des premiers circuit en minibus, car on ne peut utiliser son propre véhicule.
Nous gagnons les falaises rouges pour un premier arrêt pour voir les dessins rupestres.
Au pied de la falaise, des blocs rocheux détachés de la falaise sont noircis par le soleil, et il faut quelques minutes pour apercevoir les formes du serpent ci dessus
une forme humaine avec sa grande main à trois doigts, ces autres dessins
ici, c'est un défilé d'animaux , et d'autres pierres présentent des dessins plus graphiques.
En haut, de ce rocher, des pétroglyphes invitent notre imagination les identifier. Cette roche a été creusée de nombreuses cupules pour écraser le maïs.
Un second arrêt du minibus permet d'avoir les explications sur les végétaux du parc : L'Algarrobo blanco (de la famille des mimosas) , le Jume Blanco (buisson) ,
le Palo Azul (avec lequel on fait du thé que l'on nous fait gouter). Certains arbres ont une écorce très verte qui tranche avec le rose de la roche.
Le minibus s'engage encore plus profondément dans le parc pour atteindre "la cathédrale"
la piste est un tapis de sable rose. le vert des arbres se découpe bien sur ces extraordinaires falaises.
Le pied est hérissé d'aiguilles et de blocs. Nous suivons la piste pour entrer dans le canyon suivant.
Des guanacos cherchent l'ombre et sommeillent au pied des arbres dans une fraicheur relative. Nous arrivons au " El Totem " et à "El Torre"
Ici, ce sont les manchots qui font la haie d'honneur. Un peu plus loin, c'est "le Moine" avec en arrière plan les neiges de la Cordillère.
Nous quittons le parc national de Talampaya pour rejoindre le parc régional d'Ischigualasto. Risque de rencontre de mara qui peut mesurer jusqu'à 75 cm de long.
sur le bord des routes, les fourmis locales construisent un véritable mur d'enceinte , petit cratère autour de leur nid. Quand nous arrivons à Ischigualasto, il est trop tard pour aller voir les sites géologiques de la vallée de la Lune, la colonne de El Hongo ou le cratère du volcan Cerro Morado. Un descendant des dinosaures vient nous narguer sur un rocher.
La visite du site se fait avec son propre véhicule et des guides expliquent les points remarquables. Le nuage de poussière des véhicules qui viennent de partir n'est pas loin, mais il faudra nous contenter de cette vue et de la visite du petit musée.
Les dinosaures trouvés dans les couches du Trias sont impressionnants.
Au retour, vers Villa Union, les rochers ont été sculptés par le vent, au loin, la cordillère et son chapeau blanc.
Avant le coucher du soleil, nous montons au petit lac (Embalse Lateral) au dessus de Villa Union et profitons de ce beau coucher de soleil, avec des lignes de crête aux différentes couleurs.
Un petit arret dans Villa Union Place San Martin permet la visite de l'église Notre Dame du Rosaire, toute simple.
Sur la place, des musiciens typés indiens nous offrent un petit moment d'une joyeuse musique locale
La nuit est tombée sur Villa Union, et nous finissons la soirée dans un petit restaurant local.
4 ème jour: Villa Union - Belen - 350km
avant de prendre la route 40, nous partons à l' Ouest de Villa Union, à 3 ou 4km à Banda Florida. Un gué permet de franchir le rio Bermejo.
Le village est bien calme à cette heure et nous partons en direction des collines rouges au pied desquelles se trouve le cimetière.
Si la partie récente est construite en dur, dans le petit cirque, les tombes éparpillées retournent en poussière rouge que fixent quelques agaves et arbustes.
Nous quittons ce lieu émouvant pour continuer dans ces formations rocheuses érodées par les vents et les pluies descendant de la Cordillère.
Ces plantes qui ressemblent à des "sensitives" ne se ferment pas. Nous entrons dans le canyon en faisant attention aux serpents.
un petit parcours pour se dégourdit les jambes, mais il faut aussi mettre les mains dans une pente raide. Un bel arbuste au tronc et branches verts.
et quelques zones à éviter, surtout en short.
Dans ce vallon du triasique, se trouves des pétroglyphes, et des ossements de dinosaures, mais trop éloignés pour s'y aventurer à pied. Des perruches viennent nous saluer de leurs cris stridents.
Nous regagnons la route 40 (goudronnée depuis 2015) , bordée de cactus et trouvons ce petit autel creusé dans la roche au bout d'une allée de cactus et un mat couvert de morceaux de tissus qui nous rappelle le Tibet.
Impressionnantes aiguilles de jeunes cactus. Qui s'y frotte s'y pique.
Au sol, malgré l'aridité, quelques fleurs apportent une touche de couleur.
Après Los Tombillos, nous franchissons un col à 2020m. La route de montagne est sinueuse et avec des pentes soutenues dans la Cuesta de Miranda.
Arret pour une pause avec piquenique à Chilecito, petite ville aux maisons de plein pied. Un peu d'ombre fera du bien.
Nous retrouvons des lignes droite et une pampa rose dans la région de Fatimata puis la végétation devient plus dense.
Nous passons San Blas de los Sauces. Le plateau reste toujours un peu au dessus des 1000m. Les vaches se promènent sur la route et ne sont pas pressées de regagner le bas coté.
Les chèvres aussi sont en liberté. La statue d'un maya nous accueille à El Chincal de Quimivil situé à 5km à l'ouest de la route 40 , à proximité de la ville de Londres .
Ce site historique est un village inca de la période précolombienne. Toutes les villes incas étaient reliées par des chemins à travers toute l'Amérique du Sud. la ville couvrait 30 hectares avec des maisons aux murs arrondis (Collca) reconstituées et caractérisées par des ouvertures trapézoïdales.
Deux collines à l'est et à l'ouest avec des escaliers (escalier du ciel) permettant d'accéder à une plate forme artificielle ou avaient lieu les cérémonies religieuses. Des lamas regardent passer les quelques touristes qui arpentent le site.
Une grande enceinte (Ushnu) aux portes trapézoïdales tenait lieu de place publique.
de vieux cactus ont perdu leur chair et il ne reste plus qu'une structure en bois ajourée très léger mais dur . Il est utilisé pour faire de objets , voire de petits meubles.
Depuis l'entrée du musée, l'escalier du ciel est bien visible et l'on peut se rendre compte de la pente. Ils étaient forts ces incas et un peu guerriers.
Des fouilles sont effectuées sur le site , ce qui a permis de mettre au jour ces poteries incas. Nous arrivons à Belen ou nous resterons deux jours. Le centre ville est animé et coloré.
Il n'y a pas trop de choix pour les restaurants, celui ci fera l'affaire.
5 ème jour: Belen - Laguna Blanca - Belen - 320 km
Initialement, nous avions l'intention d'atteindre le champ de pierres ponces de Piedra Pomez, d'où le choix de rester deux jours à Belen, mais c'était trop loin, avec une piste incertaine, et pas de réseau téléphonique en cas de problème et peu de circulation. Nous nous contenterons d'un aller retour à Laguna Blanca.
Nous quittons la ville vers le nord, le long de la rivière Belen. Un renard court le long de la route.
Nous traversons Quebrada de Belen et la réserve naturelle de Los Suris et le long de la Route 40 des nandous et un mara (lièvre de Patagonie) sont présentés
la route retrouve son décor de falaises roses. au loin, les sommets ne sont pas couverts de neige, mais de sable !... nous quittons la route 40 avant Hualfin, à El Eje pour prendre la route 36 puis la route 43
Nous traversons le village de Puerto Viejo (quelques maisons) et ses barres rocheuses surmontées d'une coiffe blanche.
Quelques vignes ont pris les couleurs d'automne, alors que de jolies fleurs parsèment le sol aride.
La lune se pose en douceur sur la colonne de roche
Un vol de perruches s'éloigne car des urubus noirs spiralent au dessus de nous puis en rejoignent d'autres, affairés dans les entrailles d'un cheval mort.
Dans ce beau décor de falaises érodées, nous arrivons au mirador de las Cascadas sur le rio Bolson
La vallée du Rio Bolson s'élargit brusquement dans une vallée verdoyante: la Pampa Hermosa.
Les chevaux , moutons, vaches paissent tranquillement, sous le regard d'ibis curieux
La salle communale de Barranca Larga aux murs peints. Un âne dans les rues du village attend son maitre.
La route provinciale N°43 le long du rio Bolson nous emmène sur une route de montagne en direction Cuesta de Randolfo et des dunes de la Difunta.
Le vent entraine le sable des dunes sur la route, et provoque des congères que des engins repoussent sur le bas côté, car de gros poids lourds circulent, descendant la saumure des exploitations de Lithium du plateau (10% des réserves mondiales). un des plus gros gisement est le salar del Humbre Muerto. On reparlera de ce métal très léger avec gravité plus loin à Purmamarca.
La route continue de monter au milieu des dunes de sable, modelées par le vent à cette altitude de 3200m
Passage du col au pied de la grande dune de sable blanc.
La route descend vers un plateau parcouru par des troupeaux de vigognes.
Des vaches broutent une herbe rase et souvent épineuse. Au fond, les sommets sont couverts de neige. Certains sommets sont des volcans avec des cônes noirs (du côté d'El Penon que malheureusement nous n'attendront pas.
La présence des vigognes rend ce paysage moins aride.
Les couleurs pastel et changeantes de ce haut plateau sont un plaisir pour les yeux.
Nous atteignons le carrefour où l'on quitte la route 43 pour gagner la Laguna Blanca. L'altitude est de 3265m
Aucun village en vue, il y a juste quelques habitations vers la lagune et les ânes ont une liberté totale de circulation.
La lagune (réserve mondiale de la biosphère) est visible, un effet de mirage sur l'eau où se reflètent les hauts sommets. Au loin, des flamands roses sont visibles, mais trop éloignés de notre piste
Nous repartons vers le col dans un paysage lunaire; le vent a provoqué des traces blanches à l'arrière des touffes d'herbe ou des cailloux.
Nous retrouvons un troupeau de vigognes avant de quitter ces dunes de la Difenta.
Nous retrouvons la place centrale de Belen animée par les mobylettes triplaces , les jeunes footballeuses,
Pas d'opulence, mais des gens souriants et s'amusant d'un rien.
Même les lamas sont décorés pour le plaisir des enfants . La place commence à s'éclairer.
Pas sûr de pouvoir passer le contrôle technique, mais ça roule !...
Sur la place, l'église de Belen a une façade classique et un intérieur sobre et méticuleusement rangé.
l'église catholique garde un rôle important en Argentine. Des ceibas aux troncs en forme de fût apportent l'ombre sur la place. Les façades peintes locales.
6 ème jour: Belen - Cafayate - 270km
Nous quittons Belen en direction de Hualfin toujours par la route 40. Avant d'arriver à cette ville, nous entrons dans la Quebrada de Hualfin un epu par erreur car nous cherchions la réserve de Pozo Verde (canyon)
Nous arrivons à une passerelle presque neuve qui traverse le Rio Villa Vil, mais uniquement pour les piétons.
Les voitures traversent par un gué (30 cm d'eau).
Nous faisons un petit arrêt à Aguas termale de la Quebrada de Hualfin. Entre des rochés déchiquetés, dans ces thermes jaillit un eau chaude (36°C) dans de jolies cabines.
les hôtesses des lieux nous accueillent avec de grands sourires et nous autorisent à les photographier, ainsi que ce gauchos ( au sens argentin), dans le village
Au bout du village de la Quebrada de Hualfin, la petite chapelle Sénior y Virgen de Milagro; quelques vignes poussent le long du Rio Hualfin.
l'école N° 67 José Manuel Estrada avec le drapeau dans la cour. . Toutes les écoles sont numérotées, L'instituteur nous laisse volontiers entrer dans la salle de classe saluer les enfants quelques minutes.
Aux abords du village, quelques vignes le long du Rio Villa Vil . Nous retrouvons la Routa 40 , à 4201 km d'Ushuaia. La vallée du Rio Hualfin est verdoyante sur les rives.
Nous piqueniquons sur la place de Punta de Balasto, à coté de l'école N° 357. Les élèves, tous aux couleurs de l'école sont fiers de poser pour la photo à coté de la galerie des directeurs. Nous restons un petit moment à discuter avec le directeur et les professeurs avant la reprise des cours. Certaines classes ne comprennent que 3 ou 4 élèves !.....
En face, l'église du village dédiée à Santa Lucia. très sobre, mais soignée.
Nous traversons San José, petite ville dont la place principale est bordée par la mairie et l'église.
les façades peintes célèbrent les traditions séculaires dont ils sont fiers.
Nous poursuivons en direction de Santa Maria et la rivière éponyme laisse deviner des crues fréquentes et soudaines.
Nous visitons la cité de Quilmes (Province de Tucuman), avec ses murs de pierres sèches qui montent sur le flanc du Cerro Alto del Rey (3500m)
La cité fondée au X1ème S avait une population (Les Quilmes) de 5000 habitants. Les grands cactus australs (endémiques) aussi appelés Cardons ou Pasacana supportent bien le froid et ponctuent le site de leurs grandes silhouettes .
Les cactus meurent aussi (certains peuvent atteindre entre 100 ans et 300 ans) dévoilant un squelette interne fait d'un bois très dur et très léger grâce à une structure d'une grande esthétique. Les lamas se promènent dans la cité précolombienne observant les visiteurs escalader le labyrinthe de sentes entre les murets.
Un petit musée expose les objets découverts lors des fouilles de 1978 (rénovation du site) .
Nous arrivons à Cafayate, une région de vignoble avec des propriétés avec des entrées majestueuses. La ville de 15000 habitants est dans la province de Salta à l'entrée dans la vallée de Calchaquies. La cathédrale Notre Dame du Rosaire borde la place centrale ombragée, elle date de 1885.
la place centrale est calme et les petits restaurants bien agréables pour un diner local. Des boutique d'artisanat local montre la dextérité dans le travail de l'osier.
Est ce une descendante de la tribu des Quilmes ? Une peinture murale évoque Martin Miguel de Güemes, militaire pendant la guerre d'indépendance et homme politique argentin (1785-1821), originaire de Salta.
Nous passons la nuit dans un hôtel en bordure de la ville, entourés de vignes.
7 ème jour: Cafayate -Cachi - Salta - 450 km
Nous quittons Cafayate par la route 68, pour un petit aller retour dans la Quebrada de las Conchas (direction de Salta direct).
Après quelques km le long de la vallée de Calchaquies, puis du rio de Las Conchas, nous entrons dans la Quebrada de Las Conchas par Los Colorados
Encore un lieu magique avec ces formations rocheuses rouges érodées par la pluie et le vent
Un petit tour dans le vallon bordé de falaises et offre des vues magnifiques quand celui ci s'ouvre sur les autres formations sédimentaires environnantes.
Nous n'hésitons à grimper sur les flancs de ces murailles rouges et à entrer dans quelques anfractuosités.
Le paysage se découvre au fur et à mesure que l'on avance dans cette Quebrada de las Conchas de toute beauté.
Nous poursuivons notre route vers Shell's Ravine et Obelisco, un énorme piton gris environné de falaises déchiquetées multicolores.
Le décor de cinéma change à chaque virage et le soleil joue avec chaque couleur.
La vallée du rio de Las Conchas est verdoyante. Cette route portion de la route 68 est emblématique des paysages argentins. Elle draine aussi les touristes des voyages organisés en Argentine (Salta Cafayate).
Nous faisons demi tour sur la Route 68 afin de rejoindre la Routa 40 à proximité de Cafayate pour nous aventurer dans la vallée des Calchaquies.
Un arrêt dans le village de San Carlos le long de la place centrale, nous donne l'occasion de rencontrer quelques enfants souriants que notre rencontre a perturbé dans leurs jeux
L'église San Carlos Borromeo comme toujours sobre et bien entretenue borde une place ombragée adaptée pour notre petit piquenique
Les arcades de la municipalité rappellent le style espagnol, et une femme au faciès inca s'approche d'une fontaine rappelant cette origine précolombienne . Une mosaïque sur la façade de l'école appelle à la non violence.
La rivière Calchaquies est presque sèche en ce début d'automne. L'habitat est épars dans la vallée et la terre cuite était encore utilisée récemment.
La vallée est verdoyante (par rapport au reste) et quelques vaches semblent égarées dans ces grands domaines. Un faucon (?) nous survole en silence
le village de Payogastilla avec son église et une ancienne auberge au bord de la piste,
les rives retrouvent de la hauteur dans la Quebrada de Las Flechas. Notre véhicule soulève un nuage de poussière de la piste qui est assez bonne, mais il faut rester vigilent car des rochers peuvent dévaler depuis les falaises.
Nous arrivons à la Chapelle de Santa Rosa, au milieu de nulle part.
Quelques orages en amont ont réalimenté le rio. Les mouvements tectoniques ont dressé ces roches sédimentaires à la verticales.
Notre piste (route 40) caillouteuse s'enfonce dans les canyons du mirador El Ventisquero. Les autres voitures sont rares et quelques bikers en recherche de sensation s'y sont égarés.
Les piments sont en cours de séchage prés du village d'Angastaco. Quelques chèvres sont parquées non loin du village.
la Quebrada de Las Fléchas se poursuit avec ce rocher prés du village de Angostura. Nous apercevons des chevaux en liberté se désaltérant dans le Rio Calchaqui
Certains ponts près de Molinos semblent bien fragiles et étroits pour les camions qui y passent. Les alluvions sont roses pastel et blanches dans le Rio Calchaqui. Un Un drôle d'âne !...nous attend à San José d'Escalchi ou l'on cultive les oignons
Les paysans locaux s'activent au bord des champs. ce indien avec son arc et sa flèche nous accueille à Cachi.
La petite ville de Cachi est bien agréable pour un petit arrêt sur une place verdoyante et bordée d'arcades de pierre. L'église San José fait face au musée archéologique
Dans l'église, le lutrin, l'autel et le confessionnal sont fait en bois de cactus. Des gamins jouent sur la place, perchés sur le socle des mâts du drapeau argentin. Sur un banc ce petit artisan m'adresse un sourire pendant la photo.
Nous poursuivons vers Payogastilla (2500m) pour prendre la route 33 désignée Recta Tin Tin en raison d'une grande ligne droite de 18 km qui arrive dans le parc national de Cardones
Les gros nuages noirs se sont accumulés sur le relief et le soleil couchant illumine les cactus cierges du parc. Nous passons le col de Piedra del Molinovers 3457m dans les nuages et la descente du col vers Salta sous un violent orage et de nuit est périlleuse. Il est tard, quand nous arrivons à Salta mais il est facile de trouver un petit restaurant.
8 ème jour: Salta - Humahuaca - Purmamarca - 310 km
Salta est la capitale de cette grande province. Haut lieu touristique, ville de 540 000 habitants, elle a tout d'une grande. C'est la seconde en population du nord de l'Argentine après San Miguel de Tucuman. Située dans la plaine fertile de la Lerma, à 1200m d'altitude, au pied de la cordillère elle ouvre la porte vers la Bolivie et le Chili. L'architecture coloniale se retrouve partout dans la ville qui est surnommée Salta La Linda, "Salta la belle".
La cathédrale fut ouverte en 1882, elle s'impose dans le décor de la place du 9 juillet (1816 -jour de l'indépendance) et à côté, le siège de l'archevêché.
Le Cabildo (1807) , centre administratif de la ville, avec ses arcades et sa tour est aujourd'hui un musée historique.
La basilique San Francisco est la plus belle de la ville. Restaurée récemment, elle offre la puissance du style baroque italien depuis la fin du XVIIIème S. A l'intérieur, un joli dôme éclaire le cœur. sur le côté, l'ancien couvent des franciscains.
la ville est coquette avec ses balcons et ses vieilles portes.
la verdure autour des habitations, apporte de la fraicheur. Sur la place du 9 juillet, les grands hôtels restaurants ont des façades imposantes.
Nous quittons Salta par la route 9 alors que les résidus de l'orage de la veille encombrent le ciel. Et la surprise vient du décor de cette route de montagne, avec une végétation luxuriante totalement inattendue après les zones arides des jours précédents.
Cette végétation subtropicale marque la frontière entre la région de Salta et de Jujuy.
la route surplombe le lac de Las Maderas avant d'arriver à El Carmen.
Nous trouvons un petit restaurant ou la femme et son mari sont surpris de voir des touristes à leur table. Les portions de viandes sont copieuses.
Passé San Salvador de Jujuy, les derniers nuages accrochés au relief s'évaporent comme par enchantement pour admirer le spectacle géologique de la vallée du Rio Grande. C'est la Quebrada de Humahuaca..
La route 9 traverse le village de Volcan. Il y en a effectivement dans cette région qui provoquent de sérieux tremblements de terre (7 sur échelle de Richter à Salta en 1948). Les roches commencent leur palettes de couleurs.
les habitants du village, de l'autre coté du Rio Grande, n'hésitent pas à traverser le gué vers Posta de Hornillos.
Le chemin de fer qui longe la route 9, inutilisé depuis de nombreuses année est en reconstruction pour joindre Salta à la frontière bolivienne. De la vigne, du maraichage et des fleurs poussent dans cette vallée fertile.
Quel artiste a peint ce décor qui s'étend à perte de vue !...
Nous arrivons à Maimara, petit village disséminé dans les arbres
Intrigué par l'endroit, nous faisons un arrêt au cimetière du village. Un enchevêtrement de tombes bien entretenues et décorées de fleurs bariolées.
Nous poursuivons en direction du Nord le long du Rio Grande.
Nous traversons le petit village d'Uquia (500 haabitants) situé à 2824 m d'altitude.
A l'entrée du village, les fresques racontent l'histoire locale et les conquistadors ne sont pas oubliés.
Nous atteignons Humahuaca, la partie la plus au nord de notre périple Argentin, à 130 km de la frontière avec la Bolivie.
La petite ville (11 000 h -2947m ) est assoupie, au fond de son vallon, et seul ce chat vient à notre rencontre.
Un fronton historique monument aux héros de l'indépendance domine la place principale. l'église Nuestra Senora de la Candelaria y San Antonio a pris rang e cathédrale avec la nomination d'un évêque dans ce chef lieu.
La Cabildo (municipalité) à l'architecture originale est mise en valeur par le soleil qui décline sur l'horizon.
l'artisanat local est décoré de couleur comme le paysage des environs. Même ma vendeuse s'est colorée les cheveux.
Les lamas - guanacos ont beaucoup de succès tandis que les vendeuses d'empanadas préparent leur braises.
les peintures murales s'intègrent bien dans ces ruelles avec leurs paysages , leurs traditions et leur histoire. Nous quittons Huamahuaca pour rejoindre Purmamarca à une cinquantaine de kilomètres plus au sud.
Cette petite ville (510 habitants), perchée à 2324m d'altitude , à l'entrée de la confluence du Rio Grande et du rio de la Quebrada de Purmamarca est prisée par les touristes qui ont assuré le développement économique du lieu. Aucune difficulté pour trouver une petit restaurant avec musique traditionnelle.
Un petit gout de luxe à 2500m pour en profiter pendant deux nuits.
9 ème jour: Purmamarca - Salinas Grande - Purmamarca - 150 km
Notre programme pour cette journée est une randonnée au départ de l'hôtel pour découvrir la ville est le sentier des 7 couleurs dans avec un soleil encore bas sur l'horizon avant de monter vers le Salar de Salinas Grande.
Nous sortons rapidement du village pour emprunter le chemin de terre qui serpente en montant vers les roches colorées.
Cette petite randonnée de quelques kilomètres fait du bien et nous détend de la route 40.
les couleurs vont du vert (oxydes de cuivre) , au jaune (calcaires, soufre) , au rose (argile), au rouge (argiles , fer) et au blanc (calcaires), au violet (plomb)
Ici aussi, c'est Artists Palette (Vallée de la mort aux USA). Difficile à croire que ce sont des sédiments marins et lacustres qui se sont accumulés ici pendant 75 millions d'années.
Photo couleur uniquement, oubliez le noir et blanc en ce lieu !...
Le spectacle est sans fin, chaque vallon apporte de nouvelles tonalités, de nouvelle formes....
Nous terminons notre boucle et revenons vers l'autre coté du village. De nouveaux hotels sont construits dans les tons ocres des roches.
l'église blanche est très ancienne. La porte d'entrée est marquée à la date de 1648. Un peu plus d'un siècle après la découverte du Rio de la Plata en 1516 par l'espagnol Juan Diaz de Solis.
L'intérieur est très sobre et bien entretenu .
L'école et la vue depuis la place centrale
l'arret de bus à l'entrée du village, et le supermarché !...
Sur la place, à l'ombre des grands arbres, l'artisanat local écoule sa production dans la bonne humeur et les piles de tissus colorés.
Les pots à maté , sorte de thé local, que l'on se partage entre amis, mais pratique déconseillée pendant le Covid.
Les sourires et la gentillesse sont présents sur tous les étals.
Nous quittons Purmamarca pour remonter une longue vallée par la route N° 52 de la Cuesta de Lipan
Nous arrivons au Mirador de Cuesta de Lipan
la vue sur la route est impressionnante. Le col est à 4170m, point le plus élevé de notre périple.
Quelques vendeuses proposent leurs souvenirs au touriste. Garanti, ils ne sont pas fais en Chine.
Malgré le soleil (avec une bonne dose d'UV) , il ne fait pas très chaud. de l'autre coté du col, la route s'étire jusqu'au salar que l'on aperçoit dans le fond.
La végétation est rare sur ces hauts plateaux colorés.
La visite du Salar de Salinas Grande commence à ce parking et bar le long de la route 52 qui mène à la frontière chilienne (env 250 km) situé à 3500m d'altitude. Les murs , tables, bancs sont faits de plaque de sel.
Non, Paris n'est pas dans la liste !.... et ceci n'est pas une flute de pan.
Un guide motocycliste précède les quelques voitures des touristes sur le salar de Salinas Grande qui a une superficie de de 120 km². Cette vaste dépression est due à la tectonique de plaques et aux volcans qui ont piégé des eaux salées, puis l'évaporation a crée cette couche de sel.
Le sel est exploité en plaques transportées par des lamas remplacés par des camions, par raclage pour le sel industriel, et dans ces bassins pour produire le sel alimentaire. A la surface des ces bassins ou l'eau atteint sa saturation, la fleur de sel (cristaux) se forme. Nous pouvons apercevoir au loin les énormes tas de sel.
Les guides adorent s'amuser avec les perspectives troublantes dans ce décor où l'échelle des distances disparait.
Comme pour d'autres salars de la région, des permis de recherche pour le lithium sont en cours. D'autres salars sont déjà en exploitation par de grosses compagnies internationales, pompant sans relâche la saumure pour la concentrer et la transporter. Les populations s'inquiètent de la baisse des nappes souterraines qui alimentent l'irrigation.
Nous reprenons la même route pour regagner Purmamarca. La petite église blanche de La Cienaga et les collines aux 7 couleurs nous indiquent l'arrivée sur Purmamarca.
les nuages commencent à assombrir le ciel
Dans le village, les protestations contre l'exploitation du Lithium. Ici, les voitures électriques sont de la science fiction (distance, relief, énergie,...).
Un soirée dans restaurant avec la musique locale est l'occasion de se remémorer les belles images des ces derniers jours.
10 ème jour: Purmamarca - San Salvador de Jujuy - Salta - 190 km
Nous quittons Purmamarca en direction du sud pour rejoindre Salta, une petite étape. Qui nous permet de flâner dans les rues de Purmamarca
Nous arrivons à Tumbaya sur la route 9 et attiré par la fumée qui s'échappait au dessus de la route, nous décidons d'un repas comme les vrais argentins.
La braise est bien chaude et la viande très tendre, plus un grand sourire de ces spécialistes et on ne peut résister.
C'est copieux, bien cuit et nos serveurs attentionnés. Ce n'est pas tous les jours qu'il a quatre français à sa table !... et ça, pour quelques euros.
Ne cherchez pas, ils n'ont pas de site internet, mais de nombreux amis.
San Salvador de Jujuy
Pour le pas reprendre la même route qu'à l'aller, nous passons par San Salvador de Jujuy, capitale de cette province .Une grande ville de 270 000 habitants.
Le marché aux fleurs est très animé et coloré. Nous admirons la diversité des fleurs.
Une jolie vendeuse aux cheveux noirs vend ses cactées et ses piles de pots offrent une belle palette de couleurs.
Les barbes à papa sont bien protégées. Deux enfants nous offrent un joli sourire qu'ils veulent voir sur le portable. La statue équestre du Général Belgrano (1770-1820), un des leaders de la guerre d'indépendance et concepteur du drapeau argentin. et de l'autre coté du palais du gouverneur, une des statue de la place d'Espagne.
la fontaine de la place d'Espagne et la cathédrale néoclassique. Le plafond de la nef arbore la couleur bleue du drapeau argentin
Les autels sont richement décorés. Un musée d'art sacré expose de belles pièces (photos interdites) . Les vitraux rappellent l'épopée de l'indépendance du pays, comme les statues dans le patio.
Une belle façade sur la rue Sarmiento. Dans la même rue, cette grande chaise marque l'entré d'un bar qui célèbre la peintre mexicaine Frida Khalo, petite amie de Léon Trotsky (d'où les chapeaux mexicains dans le couloir.
retour à Salta
Pour notre dernière nuit, nous retrouvons la belle Salta et les affaires déposées à l'hôtel, nous reprenons notre exploration. L'ancien couvent San Bernardo s'illumine doucement. De jolis tags ornent les maisons autiur du Parque San Martin.
A l'extrémité du parc, le bâtiment du télépherique du cerro San Bernardo qui surplombe la ville du haut de ses 270m.
Derrière le jet d'eau, le Cerro San Bernardo commence à être couvert de nuages. Dans le parc, les bassins sont fréquentés, même la nuit. Nous passons une dernière fois devant l'église San Francisco très joliment éclairée.
A coté de notre hôtel, une affiche politique pour les prochaines élections. Pas besoin de traduire, ça doit être un parti international !....
Le lendemain matin, départ vers Buenos Aires.
Fin de la seconde Partie.
La troisième partie sera consacrée aux Chutes d'Iguazu.
En cours de rédaction
11 ème jour: Salta - Buenos Aires
aéroport 13 km
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Tags : Argentine, routa 40, Mendoza, Salta, Purmamarca
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