Une semaine de randonnées pédestres en étoile à partir du coquet village de Dambach. Des parcours étudiés pour faire découvrir à mes amis les nombreuses facettes de cette terre alsacienne où vécurent mes ancêtres. Des chateaux médiévaux, des forêts de sapins sur les pentes des Vosges, les villages typiques le long de la route des vins, les plaines humides du Ried, et une joyeuse fête des vendanges  ... un vaste programme qui beneficiera d'un beau soleil en cette fin septembre.

 

 

Pour la sortie d'automne, nous avons choisi le pittoresque village de Dambach (2000 habitants) , 10km au nord de Sélestat et traversé par la route des vins d'Alsace, comme point central de nos randonnées.

A l'Ouest, les premières pentes boisées des Vosges  d'où émergent les vestiges de chateaux médiévaux. 

Le long de la route des vins, le piemont vosgien offre ses ondulations au soleil levant pour faire de ce terroir un vignoble de réputation mondiale.

A l'Est, s'étire la plaine d'Alsace, espace d'agriculture prospére (céréales, tabac, choux, houblon...) et l'on apercoit au loin ( 40km) le massif de la Forêt Noire qui longe côté allemand du sillon rhénan. 

Pour voir de très  belles photos de cette région, un site d'un photographe local : Guy Würth:            https://images.alsace/

 Vous trouverez les traces gps (format gpx)  relatives à chaque partie décrite (en orange).

 

  

     

Notre petit groupe de 7 randonneurs s'installe au gîte de l'Ours Blanc (Gîte de France)  où nous sommes chaleureusement accueillis par  Sophie Dietrich, la propriétaire.  La maison que l'on occupe  est l'une des plus vieilles du village, mais l'intérieur est vaste, confortable et joliment décoré. 

 

La cave de la famille Dietrich est située à deux pas, dans la rue de l'Ours , une maison de vigneron depuis 1620 dont le domaine couvre 18 ha. Ce sera l'occasion d'une visite fort interessante de cette belle cave et pour avoir toutes les explications sur le vignoble alsacien et suivie d'une dégustation pour illustrer par nos papilles les différences entre les cépages et l'influence de la terre.

http://www.vins-dietrich.com/fr_acc.php

    

Commençons par un petit tour de ville. Dambach la Ville (pour la différencer de Dambach dans le Bas Rhin) est une vieille bourgade ceinte au XIVeme S d'une muraille de pierre de plus de 2 km et qui posséde encore trois tours-porte: ci dessus la tour de Dieffenthal et sa maison à pan de bois et la tour de Blienschwiller (porte Haute) avec son nid de cigognes. La troisième tour, porte Basse  dite porte d'Ebersheim.

  

Au centre de la ville, l'église Saint Etienne, mélant grés rose et grès gris. a été  reconstruite au XIX ème S après un incendie du clocher du à la foudre. Dans la ville, nombreuses sont encore les maisons à colombages bordant les petites rues.

Randonnée du chateau de Bernstein à celui de Ramstein. 16km  D: 550m

 

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Nous quittons Dambach (altitude 165m)  par la porte Haute et arrivons par un chemin dans les vignes la chapelle Saint Sebastien. En fait, c'était l'église du village d'Oberkirch qui a disparu au 13 ème S, ses habitants s'étant réfugié dans l'enceinte fortifiée de Dambach. Elles est devenue lieu de pélérinage surtout pendant les périodes de peste. Devenue bien national pendant la révolution elle est rachetées ensuite par 32 familles originaires de Dambach réunies en confréries. Le maitre autel baroque date de 1610 est réalisé en bois de tilleul et de poirier et n'a jamais été peint. L'ossuaire date de 1500 et provient probablement du cimetière d'Oberkirch.

(Plaque à l'entrée de la chapelle).

 

Le sentier reprend dans les vignes et nous entendons les sifflements des hauts parleurs chargés déloigner les oiseaux et provoqués par notre passage.

Nous atteignons les rochers de Bibelefelsen (350m)

 

Nous atteignons l'imposante ruine du chateau de Bernstein (562m) . C'est probablement le plus vieux d'Alsace. Il a été édifié autour de l'an 1000 sur un site occupé depuis le néolithique, et bien remanié au XII ème et XIII ème S pour prendre son aspect actuel. Il fut abandonné vers le XVIème S.

  

Le sentier descend lentement vers le sud pour atteindre la ruine du chateau de l'Ortenbourg.  Un premier chateau est érigé autour de l'An 1000. Son donjon pentagonal d'une hauteur de 32m est plus tardif et reste un bel exemple de l'architecture militaire médiévale.

 

Au pied de ces ruines qui semblent encore bien solides après 6 à 8 siècles d'abandon, le vignoble de Scherwiller prend ses couleurs d'automne. Quelques centaines de mètres à parcourir depuis le chateau de l'Ortenbourg, et nous atteignons la dernière ruine du parcours, le chateau de Ramstein construit en 1291. Ces deux chateaux furent attaqués par les strasbourgeois en 1420, puis par les suédois pendant la guerre de 30 ans en 1633.

 

Depuis Scherwiller, nous pouvons voir le donjon de l'Ortenbourg se dresser fièrement sur la colline de l'Ortenberg. Nous rentrons par le petit village de Dieffenthal

   

Nous rejoignons Dambach avec son clocher qui sous sert de boussole dans le dédale de chemins dans les vignes.

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Randonnée de Andlau à la fête des vendanges à Barr. 12km+   D: 240m

 

Télécharger « Andlau Barr .gpx »    (Ne tient pas compte des trajets pendant la fête des vendanges)

 

 

Pour nous rendre à la fête des vendanges à Barr, nous préférons partir de la petite ville d'Andlau située à environ 4km. Quelques cumulus gris sont encore accrochés sur le relief, mais le soleil illumine le vignoble, annonçant une belle journée.

 

 

nous traversons le village de Mittelbergheim, avec sa fontaine lavoir et ses vieilles maisons à pans de bois.

   

J'adore ces architectures typiques qui révèlent un art de vivre dans le respect des traditions, loin de nos banlieues sans âme.

Dans le village, ce très joili pressoir datant pour certaines parties de la fin du  XVI ème Siècle 

 

à la sortie du village, une petite côte nous permet de voir derrière nous le clocher d'Andlau, et la ligne bleue des Vosges. 

 

Nous descendons dans le vallon de Barr au milieu des vignes et nous apercevons les deux clochers, à gauche celui de l'église catholique de Saint Martin et à droite celle de l'église protestante également dédiée à Saint Martin, preuve de l'influence de ces deux branches de la religion catholique, aujourd'hui apaisées.

Dans les ruelles de Barr, les maisons à colombages sont encore très présentes. 

   

Ces jolies maisons ont gardé tout leur charme et racontent l'histoire de la ville et de son développement.

            

Ici, une taverne et là la boulangerie patisserie joliment décorée aux couleurs locales. 

 

En ce dimanche matin, la place de la mairie commence à s'animer et les groupes convergent autour de la fontaine sur la place.  Le vendredi soir a eu lieu l'élection de la reine des vendanges et le samedi s'est déroulé le marché aux puces et un cortège nocturne 

 

Les groupes s'amassent pour écouter le discours qui va lancer ce dimanche de festivité. Quelques alsaciens ont mis leur plus beau costume.

    

Des habitants  souriants, fiers d'être alsaciens et soucieux de préserver leurs culture. (petit message subliminal à nos homme politiques).

  

Les deux groupes autrichiens de Landeck Perjen et la Musikkapelle Pinswang arrivent du Tyrol, et nous font vibrer avec le cor des Alpes.

 

Le Fanfarenkorps Türkenlouis de Rastatt en Allemagne avec leur trompettes rivalisent avec les Highland pipes and drums . Le public est ravi.

    

Mais il est déjà midi et il faut penser à se restaurer. Une flammenkuche avec un verre de Riesling complété par une part de Kugelhof sous un chaud soleil, c'est du pur bonheur.

  

Nous gagnons une petite place ensoleillée pour regarder passer le cortège fleuri avec ses nombreux groupes de musiques et de danse.

Pour mettre l'ambiance, les Haxa Gugga (les sorcières de la Guggamusik) de Rouffach (sud de Colmar), musique de cuivre très rythmée et populaire dans la région (Alsace, Suisse, Allemagne, Autriche), ou ils su ont gardé des fêtes endiablées.

Les percussions du groupe alsacien les Z'enflammés poursuivent la mise en température du public

 

   

 

Un autre groupe: les Googa Cook Mix, avec leurs costumes  d'argent de rouge et de noir. Tous ce groupes mêlent joyeusement quasiment 3 générations de musiciens.

Dans un tout autre style, dans la tenue comme dans la musique, les sapeurs pompiers de Schleithal n'en sont pas moins d'excellents musiciens.

  

 

Pendant que  la fontaine de la place délivre abondemment du vin nouveau, le Neier Siasser (jus de raisain peu alcoolisé), le char des reines des vendanges de Barr et ses dauphines passe sous les acclamations. Le char est couvert de fleurs de dahlias comme le veut la tradition.  

 

 

De beaux attelages et leur calèches rutilantes participent à ce cortège qui s'étire sur plus de deux kilomètres pour faire le tour de la ville.

 

Le thème du corso 2017 est les héros de notre enfance, et les chars couverts de dahlias représentent Tintin, Blanche neige, le roi Lion,...

 

 

Ou encore, les Strumph ou Aladin. Impossible de tous les représenter ici car il y a une trentaine de tableaux ou groupes.

 

   

 

Un autre groupe très remarqué par leur dextérité, les lanceurs de drapeaux  de Fornovo Taro en Italie. Il faut la condition physique pour les faire tournoyer ou les lancer à plusieurs mètres pendant deux ou trois heures !...

 

 

 

   

 

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Randonnée de Chatenois au Haut Koenigsbourg.  20km  D:720m

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Nous partons ce matin de la petite ville de Chatenois (Keschtaholz) sous un ciel bien gris. La tour des sorcières (XVème S)  était un des points d'entrée dans la muraille qui cernait la ville . Au pied de l'église fortifiée Saint Georges (1530), avec son clocher caractéristique orné de quatre échauguettes, on peut encore voir une partie de la muraille bien conservée.

 

Pour les adeptes des grands raid, il reste encore un bout du chemin de Saint Jacques pour atteindre l'objectif !...

 

 

La montée dans la foret arrive vite et nous atteignons rapidement le chateau de Kintheim, connu pour sa volerie des aigles. Un agréable chemin nous entraine vers le Haut Koenigsbourg. Les dernieres centaines de mètres seront plus pentues.

  

 

Le chateau dont les premiers édifices datent du XII ème S, a été remanié au XVème, détruit, abandonné. Il est reconstruit en grès rose par l'empereur Guillaume II de Hohenzollern vers 1900 dans une Alsace devenue allemande après la guerre de 1870. Il faut reconnaitre que c'est un bel et solide ouvrage.

 

 

Nous partons en directionde Schaenzel pour prendre le chemin des moulins. Nous trouvons la Roche des Fées, probablement une ancienne pierre de sacrifice celtique, ainsi que un peu plus loin  la tombe de l'Ermite mort en 1721 et enterré au pied d'une chapelle aujourd'hui disparue. Dans le vallon des moulins, il ne reste que quelques vestiges qui disparaieenet sous la végétation.

 

 

Nous atteignons Saint Hippolythe, village entouré aussi de murailles, d'ou nous pouvons apercevoir le chateau du Haut Koenigsbourg perché sur sa colline.  A l'entrée de la ville la chapelle Sainte Croix. 

  

 

L'église Saint Hippolythe renferme de nombreux tableaux sculptures et objets interessant. L'architecture des maisons à colombages est aussi digne d'interet: la palce de la mairie  et la maison bleue.

 

  

Une maison lie de vin et une belle maison rouge avec sa fontaine. Nous rentrons à Chatenois par les chemins de vigne, où nous découvrons cette fontaine marquée "Grand cru".  

 

Randonnée de Riveauvillé à Riquewhir.  13.5km  D: 330m

Télécharger « Ribeauvillé Riquewihr .gpx »  (sans parcours internes aux villes).

Ribeauvillé, Hunawihr, Riquewihr Zellenberg , Bergheim  font partie des plus beaux villages de France. http://www.villagesdefrance.fr/dept/page68_plainedalsace.htm

 

  

Nous commençons notre randonnée à Ribeauvillé juste au moment ou une soudaine averse arrose la ville. 

La vieille tour des cigognes coiffée d'un nid rappelle que cette ville aussi fut ceinte d'une solide muraille au XIIIème S.

La ville était alors divisée en quatre quartiers avec des portes pour passer de l'un à l'autre. Au centre de la ville, la tour des boucher est la seule porte à résister au temps.  La partie supérieure a été complétée en 1536.

   

La maison Trilmbach a aussi sa petite tour à colombage. L'ancienne église des augustin , dite de la providence  est reconnaissable à sa toiture à motifs géométriques.

L'auberge à l'éléphant (à droite de la photo) est située sur la place de la 1ère Armée. 

 

Dans la grand rue, les boutiques rivalisent d'originalité dans les traditions locales.

   

Les détails architecturaux sont très denses, ce qui fait chuter la vitesse moyenne des randonneurs. 

 

La maison Siedel et l'oriel de la maison Pfifferhaus sont situées dans la Grand'Rue.

    

Place de la Sinne, la maison Diesler présente un poteau sculpté très ancien. Un autre poteau sculpté se trouve place de la République. Dans la grand'rue le Pfiffeur joue de la flutte depuis l'an 1300.

   

Dans la grand'Rue nous admirons cette originale porte à arcs décalés. Quatre  fontaines et 11 puits sont répartis sur les différentes places: ici, la fontaine de la mairie et celle située place de la Sinne . Une autre porte plus récente.  

   

C'est un vrai régal pour les yeux que de se promener dans ces ruelles: rue de la fraternité, rue des Boulangers, place de la Sinne....

  

Le château Saint Ulrich appelé aussi Grand Ribeaupierre, domine la ville depuis 1308. Il a été remanié au fil des siècles pour l'adapter à l'évolution de l'armement des attaquants.

En quittant ribeauvillé, la vue s'értend alors aux deux autres châteaux  le Girsberg au même niveau que le précédent date du XIII ème S et possède un e tour pentagonale. Le Haut Ribeaupierre, perché au sommet de la colline date de la même époque. Ils seront abandonnés après la guerre de trente Ans.

 

Nous nous éloignons de Ribeauvillé dont le clocher de l'église protestante émerge du vignoble. Après la pause de midi, les travailleurs saisonniers regagnent la zone de récolte.

  

C'est peut être bien tentant, mais il ne faut pas ceuillir de raisin sur les vignes qui ne sont pas encore récoltées.

  

Les chemins dans les vignes sont bien agréables sous le soleil. Au loin, nous  apercevons la Forêt Noire (Une future zone de randonnée ?). Nous arrivons sur Hunawihr.

  

Le village est dominé par son église fortifiée, mais nous commençons la visite par le bas du village avec la très belle fontaine lavoir abondament fleurie. 

  

Nous errons dans les petites rues à admirer la vieille fontaine, les portes cochères, les escaliers de grès rose, ....

   

.... les balcons de bois , les jolis volets travaillés, les petites cours, entrant dans l'intimité et la quiètude de ces logis de vignerons. Loin des conflits du passé plus ou moins lointain (conflits entre seigneurs, guerre des Rustauds, guerre de trente ans, guerres mondiales) et des épidémies de peste.

  

L'église  de Saint Jacques le majeur est une église fortifiée avec son cimetière. Elle est dite simultanée car elle accueille le culte catholique et le culte protestant (il y en a 50 en Alsace). A l'iintérieur, l'orgue de 1765 est de facture locale.  L'autel date du XVIII ème S.

 

Nous reprenons notre parcours dans le vignoble d'ou nous pouvons voir le mur de fortification de l'église de Hunawihr.  Quelques roses en fleur nous rappellent que la vigne peut encore de nos jour subir des attaques de maladies et que ces rosiers servent de lanceurs d'alerte pour prévenir de la présence de l'Oïdium.

 

Les premiers toits de tuiles rouges de Riquewihr émergent au dessus des vignes et à l'Ouest, les fôrets vosgiennes couvrent les premières pentes. 

Au détour d'un chemin, la vue embrasse le vallon de Riquewihr. Superbe harmonie de couleurs d'automne. 

Nous commençons la descente vers Riquewihr dans le vignoble.

  

Nous surplombons l'église évangélique de Riquewihr et empruntons des chemins raides pour nous amener au pied de la tour des voleurs (1550) . Et nous partons explorer Riquewihr.

  

Riquewihr est elle aussi entourée de solides remparts qui étaient en plus doublés d'un fossé, construits en 1291 par les sires de Horbourg. Le village fortifié mesurait 300m de long sur 220m de large, et l'on ne pouvait rentre que par deux portes. Seule la porte haute appelée Dodler est arrivée jusqu'à nous. Un chien continue de surveiller les entrées.

  

L'ancien fossé médièval a fait place à de jolis jardins où  Josepha, la Dame du parc chevauche sa monture de bronze. 

    

Le Dodler qui mesure 25mètres de haut servait de tour d'observation et de porte d'entrée dans la ville. Le gardien habitait la tour. La face de la tour orientée vers la ville est bien plus agréable et accueillante que la face tournée vers l'extérieur chargée d'impressionner les assaillants. Passsant sous le Dodler, on découvre une ville grouillante de touristes. La rue du Général de Gaulle.

 

Quel décor médièval que ces ruelles pavées bordées de maisons multicolores et joliment décorées ou fleuries jusquà la dernière petite fenêtre.

    

Symphonie des couleurs réhaussées des vieilles poutres de bois. De jolis oriels offraient une vue en enfilade dans la grande rue.

   

Les personnages sculptés sur la batiment au N°45 de la rue Charles de Gaulle sont vraiement très expressifs. La maison à l'étoile révèle l'art de travailler le bois. 

   

La jolie tour de l'hotel de Berkheim (1523) . l'Eglise protestante de sainte Marguerite, avec un bel orgue et ses colonnes de grès rose.

    

Riquewihr posséde aussi de nombreux puits et fontaines. Celui au montant sculpté date du XVème Siècle.

  

Heureusement, à cette époque, l'afflux de touristes a diminué, même s'il reste encore quelques bus de chinois, ou de japonais en recherche d'exotisme.

   

Nous pourrions passer des heures à explorer ce petit coin de la terre alsacienne, il y a tant de détails à observer, mais il nous faut quitter les lieux pour prendre le chemin de Zellenberg.

 

Retour dans les vignes alors que le soleil baisse sur l'horizon, éclairant d'une douce lumière la colline du village fortifié de Zellenberg.

   

 

Ici aussi la vieille tour subsiste de la muraille du village, juste à côté de l'église Saint Ulrich. Quelques cigognes sont perchées sur les cheminées, ou dans les nids, habituées désormais à passer l'hiver sur les bords du Rhin grace au centre de réintroduction des cigognes (NaturOparc Hunawihr).  

 

 Dans la rue du Schlossberg (un chateau se dressait autrefois en haut de cette rue) , de vieilles maisons avec jolies portes cochères et cette jolie fenêtre .Nous quittons Zellenberg avec en toile de fond, les sombres frêts vosgiennes et le chateau du Haut Koenigsbourg.

  

Nous retrouvons nos voitures à Ribeauvillé et faisons une arrêt à Bergheim, qui fait aussi partie des belles villes fortifiées (XIV et XV ème S) , avec son plan rectangulaire de 300m*500m. L'hotel de ville  avec ses jets d'eau qui sortent du sol. La place du Dr Pierre Walter, est entourée de coquettes maisons aux fenêtre chargées de volumineux  géraniums . Une très belle fontaine a du voir passer beaucoup de monde depuis le XVI ème S.  

Toujours sur la place du Dr P Walter, ces deux maisons bleues à colombages . 

L'église Notre Dame de l'Assomption de la bienheureuse Vierge Marie dont la construction  remonte à 1320 domine la ville. La porte haute (Obertor)   est la seule qui reste des trois portes de la construction de la muraille au XIVème S.

 

Randonnée Mont Sainte Odile et le mur Païen .  13 km

https://www.clubvosgien-amis-mont-sainte-odile.com/sites-remarquables/

http://autour-du-mont-sainte-odile.overblog.com/le-mur-paien   ou http://www.mur-paien.fr  ou: la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=Xc4Ct252T6s&feature=emb_rel_end

Cette randonnée permet de découvrir le pur païen du Mont Saint Odile qui fait plus de 10km de périphérie (balisé par le chevalet jaune). Pour information, un autre mur païen est situé à 20km, à l'ouest du Haut Koenigsbourg sur les hauteurs du Taennchel avec une longueur de 2.3km.

  

Nous laissons la voiture au parking de la Bloss pour atteindre le kiosque Jadelot, abri en bois recouvert d'écorce et qui offre une belle vue sur la plaine d'Alsace.

  

Nous montons dans la forêt pour arriver sur le plateau au rocher du Wachtstein, bloc de grès de 10m de haut relié au mur païen par le mur que l'on aperçoit, car ce rocher était un poste d'observation. Dans une clairière juste à coté se trouve le mémorial aux 87 victimes de l'accident de l'Airbus A320 le 20 janvier 1992. Ces trois veilleurs de granit rappelle silencieusement cette tragédie. 

  

La grotte des druides est située le long du mur païen. Les fouilles réalisées le long du mur permettent de dire qu'il remonte à la préhistoire et qu'une occupation depuis le néolithique (vers - 1500) est prouvée. Les Celtes ont fait de ce lieu un endroit adapté pour vénerer leurs dieux. Des pièces romaines ont aussi été découvertes. Mais, les raisons de ce mur de plus de 10km de long reste un mystère. 

Les blocs de pierre qui constituent le mur étaient reliés ensemble par des morceaux de bois placés dans ces queues d'aronde taillées dans le grès.

    

Nous longeons le mur dont certaines parties ont encore plus de 2m de haut et atteignons la porte Zumstein (ou porte de Barr) découverte en 1968 (et restaurée ne 1991) et où l'on peut encore voir les encoches dans la roche permettant une solide fixation pour en fermer l'accès. 

 

Après plusieurs millénaires, ce mur est encore bien conservé et constitue la plus grande enceinte mais peu connue du néolithique en Europe. Ci dessus, le mur au rocher Robert Forrer fouillé en 1898.

  

La poterne Felsentor est un passage étroit dans les rochers pour le controle d'accès version préhistorique. Vue de l'aval, la porte est à peine visible. Juste à coté, plusieurs rochers sont entaillé pour dégager de nouveaux blocs de pierre qui devaient approcher la tonne.  

 

Certaines pierres, par leurs formes naturelles devaient effrayer les visiteurs.  Au moyen age, des chateaus sont construits sur les hauteurs à l'extérieur du mur, comme ce chateau ruiné de Dreistein.

  

 Toujours sur la partie Ouest du mur, la porte de Koeberlé, dégagée en 1877 et où l'on imagine facilement quelques solides gardiens barbus et chevelus équipés de gourdins.

 

 

A peine visible à travers les arbres, le chateau ruiné d'Hagelscloss, construit au XIIIème S avec des blocs prelevés sur le mur païen. Nous arrivons à la porte Nord, aussi nommée porte Elsberg, dont il ne reste que quelques gros blocs qui laisse imaginer une porte couloir puissante

 

  

 

Quittons le mur païen pour nous engager  sur le plateau des fées et revenir par le sentier des Merveilles. Tout d'abord, le chemin serpente au dessus de la falaise  de grès (hauteur 30m environ), offrant de beaux belvédères sur la plaine d'Alsace. Après environ 1km, nous quittons le plateau pour revenir au pied des Rochers des Géants. Le sentier des Merveilles permet de découvrir ces scuptures d'animaux taillées dans les troncs qui font la joie des enfants de 7 à 77 ans ou plus.   

   

 

Nous nous sentons minuscules au pied des rochers des Géants, barrière naturelle infranchissable. La nature, a aussi fait ses sculptures avec ce tronc vrillé, sous l'oeil surpris de cette chouette qui médite sur son sort.

  

 

Nous poursuivons ce beau parcours, où il faut lever les yeux au ciel pour contempler le décor avant de reprendre de la hauteur pour remonter vers la plate forme du couvent du Mont Sainte Odile.

http://www.mont-sainte-odile.com

 

 

Sainte Odile est la patronne de l'Alsace. Son histoire commence lorsque le duc mérovingien Adalric (Etichon), père d'Odile fait construire le chateau de Hohenbourg sur des . A la mort de son père, Odile qui était aveugle de naissance et avait retrouvé la vue lors de son baptême, le transforme en couvent en 680 ou vivent 130 moniales. Elle est sa famille y sont enterrés.  Le Mont devient rapidement un haut lieu de pélérinage connu bien au delà des limites de l'Alsace. Odile est canonisée par le pape Léon IX aux environs de 1050. Pillée par les Hongrois, détruite par des incendies ( en particulier en 1546) et  confisqué et pillé pendant la Révolution, le couvent est racheté en 1853 par  l'archevéché de Strasbourg qui lui redonne sa fonction initiale. Sainte Odile devient la patrone de l'Alsace en 1946. Le mont Sainte Odile reçoit chaque année 1 300 000 visiteurs du monde entier.

 

  

Calme et sérénité régne dans la cour du couvent. L'église au dessus de laquelle veille la statue de la sainte est érigée en bordure de la falaise.

Un curieux cadran solaire en pierre conçu par les moines cisterciens de l'abbaye de Neubourg (Bas Rhin)  au XVIIIème S. Sur un bloc à facettes sont fixés des équerres de bronze indique l'heure  à différentes longitudes, pièce unique au monde.

   

 

Au Mont Sainte Odile, certains ressentent les forces telluriques, d'autres les forces spirituelles, et d'autres encore les forces célestes. 

 

 

A l'extrémité du promontoire, telle la proue d'un bateau, la chapelle des anges (à gauche - appelée aussi chapelle pendante) et la chapelle des Larmes (a droite). La chapelle des larmes tire son nom du fait que Sainte Odile y aurait pleuré la mort de son père. Dans la chapelle des Larmes, on aperçoit ici une partie de la coupole et la représentation des saints d'Alsace.

 

 

Ces mosaïques ont été réalisées en 1935.  Il en est de même dans la chapelle des anges.  

 

 

Nous descendons vers la source de Sainte Odile et nous apercevons , juste en dessous de l'église, dans une anfractuosité du rocher la grotte de Lourdes (à gauche de la photo de gauche) . Nous quittons le monastèrepar le sentier , bordé par le chemin de croix avec à chaque station, des faiences collées à la roche.

En ce lieu convergent nombre de petits ou de grands chemins, préhistoriques ou historiques, de randonnée ou de pélerinage.  

 

Nous regagnons le parking de la Bloss alors que la lumière décline déjà dans les épaisses forêts.

Randonnée dans le Ried à Benfeld.  km  

 

Randonnée dans le Ried de Benfeld. 14 km  

Un petit guide de découverte est disponible au syndicat d'nitiative de Benfeld. Balisage de l'Ill: anneau bleu

 

 

Nous partons ce matin du plan d'eau de Benfeld sous un beau soleil. Ce lac, comme ceux à proximité sont d'anciennes gravières, et certaines sont toujours en activité.

Pas de chance, le bois de la Lutter est fermé et nous partons donc vers le Nord Estpour traverse la forêt d'Ober-allmend.

 

 

Paysage typique du Ried, ces prairies entrecoupées de forets , qui sont inondables quand la nappe phréatique  (la plus grande d'Europe avec 35 milliards de m3) devient affleurante ou que le Rhin déborde.

Des sources phréatiques (résurgences)  étaient connues des romains, car dans ces trous, ce n'est pas de l'eau stagnante, mais une eau pure et donc buvable sans risque.  Les sources situées prés de la chapelle St Materne étaient utilisées pour les purifications rituelles.

  

 

 

Saint Materne était le premier apotre évangelisateur de l'Alsace (1er S). La légende raconte qu'il est mort et a ressuscité avant de devenir évêque de Cologne et de Trèves et décida la construction des premières églises en Alsace. Le Hanfgraben que nous longeons est un fossé où l'on faisait rouiir le chanvre. Il fallait laisser les bottes de chanvre pendant une dizaine de jours avant d'utiliser les fibres pour faire des cordes. 

 

 

Entre les pairies et les forêts, la principale culture est celle du maïs dont la récolte est en cours. Nous rjoignons les bords de l'Ill à proximité de Sand.

 

Le chemin longe l'Ill, offrant une belle palette de couleurs automnales sur un fond de ciel bien bleu.

 

 

Depuis la rive sud, nous arrivons en face du chateau de Werde (privé), construit au XVIII ème S. Le retour se fait par une belle allée forestière dans la zone de la forêt de l'An 2000. 

 

 

Autres gravières exploitées, celles du club de pêche de Sand. Nous traversons l'Ill sur le barrage de Ganzweld (la pature aux oies).

 

 

Le long de l'Ill, des digues de terres protégent les cultures et les villages des hautes eaux.

 

 

Les vannes comme celle de Sonderau ci dessus permettent de réguler les débits. Comme elle a été opérationnelle en meme temps que le canal de Panama, elle porte le nom de Panama.

 

 

Nous traversons Sand dominée par la masse imposante de l'église Saint Pierre et saint Paul. Sur les berges de la Muhlbach (bras de l'Ill desservant les moulins) ce lavoir à niveau permet de monter ou descendre la plate forme en fonction du niveau de l'eau.

 

 

Nous revenons à Benfeld alors que les nuages envahissent le ciel et qu'un vent frais se lève. Nous traversons l'Ill pour retrouver nos véhicules pour terminer par une visite de Benfeld.

 

 

L'église Saint laurent , fondée à l'époque mérovingienne a été profondément modifiée dans le style néoclassique en 1840. De vieilles maisons à colombages ont résisté aux combats de la deuxième guerre mondiale.

 

 

L'Hotel de ville a été construit en 1541 et la tour qui contient le jacquemart a été ajoutée en 1619. Nous avons la chance d'avoir toutes les explications sur l'histoire du batiment et du jacquemart par un membre de la famille, féru d'histoire alsacienne et ancien maire de Benfeld.

Avant le coucher du soleil, nous poussons en voiture jusqu'à Rhinau, sur les rives du Rhin.

 

Sur le Rhin, ce traversier gratuit permet de gagner facilement l'autre rive. (il y a aussi de belles randonnées à faire).  La colonne de la vierge du Rhin érigée suite à un drame en 1861 ou un bateau chavira emportant deux adultes et un enfant dans les eaux tumultueuses du fleuve. 

 

 

Nous trouvons une petite randonnée de quelques kilomètres le long du canal d'alimentation de l'Ill et autour du lac Saint Julien.

Nous terminerons la soirée autour d'une excellente choucroute dans un petit village à coté de Dambach pour parachever ce séjour alsacien.

 

visite de Colmar

Comme il nous faut ramener un membre de l'équipe à la gare de Colmar, voici quelques photos de cette ville parcourue assez rapidement.

 

La Collégiale St Martin date du XIII ème S est construite en grès des Vosges dans un style gothique. La rue des Serruriers est bordée de vieilles maisons à colombages et de magasins dédiés aux produits régionaux

 

maisons à colombage place des martyr de la résistance.  Enseigne rue des têtes.

   

 

La maison des têtes est une des plus connue de Colmar, son style renaissance allemande, construite en 1609 par un riche commerçant. 106 têtes ornent les lintaux et l'oriel se développant sur trois étages. Une belle grille en fer forgé ferme l'entrée. Au sommet du pignon, un tonnelier, oeuvre de Bartholdi.

  

Le musée Hansi recèle les dessins de cet artiste alsacien mort en 1951. Et encore des maisons à colombages dans la rue des Serruriers.

 

L'église des dominicains construite à partir de 1289 (entrée payante) abrite le grand retable sur bois de la vierge au buisson de roses de Martin Schongauer (1643) . 

    

 

La rue des marchands est aussi un joli décor de maisons typiques, comme cette maison Pfister avec sa jolie tour et son oriel de bois peint.

 

A l'extrémité de la rue des marchands, nous arrivons à l'ancienne douane: Koïfhus, construit en 1480, le plus vieux batiment public de la ville

  

 

 

Le Musée Bartholdi (rue des Marchands) est situé dans la maison natale du sculpteur.  Au centre de la cour, l'oeuvre de 1902: " Justice,  Travail,  Patrie soutenant le monde".  A méditer un siècle plus tard. Bartholdi est aussi le créateur de la statue de "La Liberté éclairant le monde" à l'entrée de New York et dont la structure intérieure a été réalisée par Gustave Eiffel. Sa flamme semble économiser son énergie !...

 

 

La place de l'ancienne douane , traversée par le Logelbach, affluent de la Lauch est couverte de fleurs. Au centre , la fontaine de Schwendi, oeuvre de Bartholdipour remplacer celle détruite pendant la 2ème guerre mondiale. Schwendi était un homme de guerre du XVIème S. Il est représenté, brandissant un cep de vigne ramené de Hongrie, le Tokay. Avec l'Europe, la réglementation interdit d'utiliser ce nom dans le vignoble alsacien. Le Tokay est devenu le Pinot gris.

 

 

Nous atteignons la Lauch, dans la petite Venise, avec un festival de belles maisons artistiquement décorées et fleuries avec passion.   

Cette partie de la ville est plébiscitée par les touristes qui l'explorent depuis des barques. Mais attention de baisser la tête sous les ponts !... 

 

 

 

Nous terminerons par ces vues panoramiques dans le petite Venise, en espérant qu'une réglementation technocratique n'interdise d'utiliser ce nom réservé à la Sérenissime.

 

FIN